MODE LA DIAGONALE DU FLOU
Voici les maux qui rongent notre profession. Depuis des lustres, les « dominants », détenteurs du pouvoir financier et médiatique, semblent ne plus avoir aucune entrave pour exploiter au maximum les « dominés ». Maintenant, ils voudraient même faire taire les plus récalcitrants. Pourtant, certains humanistes viennent enrayer leur machine à fabriquer du malheur. Finalement, rien ne change ; les Florentins, cireurs de poulaine du pouvoir, viennent chercher leur obole en courbant l’échine devant les seigneurs du luxe comme autrefois, on venait à la cour de Versailles.
C’est la France des privilèges, celle qui, jadis, avait été obligée de se faire couper la tête, comme une blessure que les autres s’infligeaient volontairement. La Fashion Week de la discrimination, celle qui vous empêche de faire votre métier, adoubant des bimbos comme journaliste au détriment des plumes, et si vous n’êtes ni fils de famille, ni courtisan pour un quatre pattes de la soumission, il vous faudra ramer pour atteindre la rive, car cette vague, vous repoussera inlassablement au large des rivages du luxe.
C’est la Fashion des dandys vieillissants qui croient faire partie de ce monde alors que la mode ce sont les autres. La Fashion des muses en plastique, plus rapporteuses d’ailleurs que reporteurs.
La Fashion de la déréglementation ; celle qui influence la météo en détruisant la planète au profit d’un petit nombre, celle de l’argent qui tourne toujours plus vite. La fashion des sangsues qui grappillent la gloire des autres pour elles-mêmes, car elles sont pour la plupart des artistes ratés. La fashion attachée à leurs vassaux toujours plus vagaux comme un malaise, parce qu’il faut que tout change pour que rien ne change, un moment de présent entaché, à jamais, au futur.
FM