DES LÉZARDS DANS LE LUXE

FHCM

Le terme Alligator provient de l’espagnol “el lagarto” signifiant «le lézard», et contrairement au crocodile, le grain de l’Alligator est pur et sans tache. L’Alligator n’existe qu’aux États-Unis dans l’état de Floride, au Mexique et en République Populaire de Chine contrairement aux différentes espèces de crocodiles que vous trouvez dans le monde entier, et en plus ils n’attaquent pas les avocats, courtoisie professionnelle oblige.

La rareté de l’alligator ne représente qu’un petit élément de sa valeur, car sa vraie qualité première, c’est sa beauté naturelle. Avec un grain durable et parfaitement symétrique, il fait le plaisir d’un bon nombre de Maîtres d’Art, mais aussi d’hommes et de femmes qui apprécient le beau, et cela, croyez-moi, ne fait plus vraiment légion.

Comme les diamants, le platine et l’or, l’Alligator a besoin d’un traitement spécial. Il est au départ comme un diamant brut : travaillez, donnez vous de la peine, vous en serez mille fois récompensés par l’émergence de sa beauté jamais égalée. Les peaux de l’animal, utilisées dans les sacs de luxe, y compris pour certains bracelets de montre, sont récoltées avec parcimonie afin de contrôler sa population et ainsi éviter la co-sanguinité.

L’élevage des alligators est en pleine expansion en Floride, au Texas et en Louisiane. À eux trois, ces États produisent annuellement un total de quelque 45 000 peaux. La nature nous donne des ressources incroyables car le sang des alligators contient des protéines anti-microbiennes parce que son système immunitaire contient des globules blancs « tueurs » qui peuvent combattre sélectivement les micro-organismes comme les champignons, ainsi que les virus les plus vigilants. Le luxe se fait donc aussi médicament, moi je regarde toujours le bracelet de ma montre « Baume et Mercier » avec un peu de tendresse envers ces animaux si généreux avec les hommes.

FM