ECKHAUS LATTA
Je m’étais réveillée ce matin-là avec une gueule de bois d’enfer absolu, après avoir passé la nuit précédente à boire de la vodka tiède et du Coca Light, tout en courant partout en criant « Où est le gars le plus grand de cette fête ? » encore et encore… Ainsi, lorsque je me suis réveillée par une fraîche après-midi, je n’avais que quelques minutes pour sélectionner mon look mode. Je marchais sur les cendriers, qui coulaient comme le Titanic, entre la vaisselle sale et les slips qui demanderaient un nettoyage express chez Total Wash.
J’ai opté pour quelque chose de subtil : une chemise boutonnée bleue métallisée scintillant sur un haut dos nu rouge associée à mon pantalon noir H&M qui doit avoir été fabriqué à partir d’une combinaison de papier toilette et de pneus de vélo. Je porte ce pantalon tous les jours, mais je ne le lave jamais non plus. Je suis bizarre, mais dans un appartement de 27 mètres carré pas possible d’avoir une machine.
Le spectacle d’Eckhaus Latta était un événement avec un grand E ! Littéralement, tout le monde sur Instagram était là, et en tant que personne, qui adore être en ligne, je me sentais comme chez moi. Le numéro « Chance » de Gabrielle Chanel était le « Cinq », pour Karl Lagerfeld, mais pour Mike Eckhaus et Zoé Latta, c’est le zéro pointé. Comme La Fontaine : leur couture est affable, pour une mode qui n’a pas progressé d’un millimètre, elle recule même, mais avec le seul examen qu’ils ont à leur actif dans la mode, ce sont des examens d’analyses d’urine, qui proviennent de la fameuse école du géant vert. Rares sont les professeurs qui demeurent de bons élèves.
FM