LE SAVIEZ-VOUS ?
A première vue, cette expression est limpide : « sauter du coq à l’âne », c’est passer d’une idée à une autre, sans cohérence, deux animaux de la ferme qui n’ont rien en commun. Au XIV siècle, l’expression était un peu différente, on disait « saillir du coq à l’asne », et malgré le beau tempérament de celui-ci, il n’allait tout de même pas séduire un baudet. En fait, cet « asne » là serait le mot ancien pour cane… Or parfois, le roi de la basse-cour se trompait de cible et présentait ses hommages à la femme du canard plutôt qu’aux sémillantes poulettes qui l’attendaient dans le poulailler.
Il passait ainsi sans logique d’un sujet à un autre. Eh bien, figurez-vous que les gens de la mode c’est à peu près la même chose, et c’est pour cela que j’aime cette histoire de France, car finalement, elle passe de florentins en florentins, pas en fonction de leurs préférences, mais en fonction de ce qui va les propulser au sommet de la chaîne alimentaire sexuelle, ce qu’ils considèrent comme le nec plus ultra de l’humain : être à la tête d’une maison de couture pour se comporter comme un « Coq de Tolède », et faire la razzia dans la basse-cour, sans distinction de genre, et c’est peut être pour cela d’ailleurs qu’ils veulent le faire disparaitre (le genre) pour jouer une mi-temps dans le deux camps. Bonne idée non ? Qu’en pensez-vous ?
FM