BEURRE SUR LA VILLE
Il y a quelques semaines, au crépuscule du jour, c’était le lancement de la cérémonie des rappeurs, « Les Flammes », un feu ardent qui ressemblait plutôt à l’empire du prince des ténèbres de la langue Française ! Une des rappeuses, habituellement habillée par la créatrice DM, avait ce soir-là choisie une robe d’une créatrice inconnue de Serbie, sorte de grand sac de cuir qui ne ressemblait à rien. Quant aux autres, ils portaient des fringues, comme ils disent de grandes marques, allant du Jacquemus, Vuitton, Gucci… que les maisons d’ailleurs ne leurs avaient même pas prêtées, mais qui on fait leur apparition comme par magie sur le tapis rouge. Allez savoir comment ?
Une cérémonie commentée sur Twchit part trois « Bro-Niqueurs », clowns des réseaux sociaux que personne ne connait, qui n’ont cessé de torturer la langue de Jean-Jacques Rousseau pendant toute la soirée pour célébrer une culture Urbaine. « Mais où est la culture ! » La place du Châtelet était encombrée de policiers pour rappeurs dealers de « Coke Cola » et sous haute surveillance de Gérard Damasquin. Vision de la naissance d’une nouvelle société Afro-Européenne qui roule en SUV de luxe vitres fumées, avec un Booba qui s’était mis en marge lui qui manage le Rapp Français, vraiment curieux !
Châtelet « noir pour nuit blanche », pas vraiment nouveau ! Une population qui pense qu’être habillée en Vuitton ou Dior est une marque de bon goût. Il leur faudra des années encore pour qu’ils ou elles comprennent qu’autrefois les hommes et les femmes de goût de ce pays avaient leur propre couturière. Aimé Césaire disait : « L’homme de culture doit être un inventeur d’âmes, et que par conséquent, être de la race de ceux qu’on opprime doit être une fierté. » J’en conviens assurément, et au moins, ce soir-là, nous n’avons pas eu de doigt d’honneur comme à la cérémonie de l’Eurovision.
FM