BYE BYE DAME MARY QUANT
Mary Quant est, et restera la tête de pont des Sixties, et de la révolution culturelle des années 1960 au Royaume-Uni, elle est décédée jeudi à Londres. La frange brune coupe de cheveux (volée par la copieuse Wintour), elle a popularisé la mini-jupe et le concept store à la Colette. Cependant cela a fait l’objet de « discussions » ; certains désignant André Courrèges comme à l’origine de cette pièce emblématique du vêtement féminin.
Alors que la Grande-Bretagne sort de l’austérité de l’après-guerre, un concept store mêlant mode, art, musique et bar devient rapidement un lieu de rencontre pour les artistes en vogue. Les Beatles, Audrey Hepburn et Brigitte Bardot s’y sont rencontrés. Fort de son succès, un second magasin ouvre ses portes en 1957. Pour la petite anecdote, Terence Conran, le fondateur d’Habitat, redécorera le magasin en 1964.
Grâce à son sens du marketing et à son choix de matériaux avant-gardistes, la créatrice britannique élargit son offre en proposant des patrons à utiliser pour ses propres créations, des chaussures en PVC ou de la lingerie en lycra. Elle lance même une ligne de cosmétiques en 1966, dont le logo est une marguerite, « Flower Power » oblige.
Une société japonaise a racheté le nom « Quant » en 2000 et a continué à exploiter la ligne de maquillage Mary Quant. En 2021, le chanteur Laurent Voulzy déclarait dans une chanson que « sa vie avait chaviré à cause d’une couturière » dans une ballade en hommage à la styliste britannique qui porte depuis 2015 le titre de « Lady of the British Empire ».
FM