SI PARIS M’ETAIT CONTE
En ces temps trouble de déchetterie dans les rues de Paname, sur la place de l’Hôtel de Ville, comme par miracle, point de déchet, et pourtant cette splendide connue des horreurs durant la révolution là où on avait installé le couperet sanguinolent qui allait couper la tête de Marie-Antoinette. La place de l’Hôtel de Ville avait donc une double vocation ; d’abriter le siège de la municipalité et de servir de cadre au supplice des condamnés à mort. Sinistre, ce macabre spectacle commença en 1310 par le bûcher d’une prétendue hérétique nommée Marguerite Porette. Il s’acheva en 1830 par la décapitation d’un certain Jean Martin condamné pour assassinat et vol.
Puis, la guillotine changea d’adresse. En effet, les 27, 28, et 29 juillet, le peuple de Paris se souleva pour chasser Louis X du trône. Durant ces 3 jours, de violents combats se déroulèrent autour de l’Hôtel de ville. Finalement, le bâtiment fut occupé par les révolutionnaires puis réinvesti par l’armée, repris par les manifestants, assailli par les militaires avec environ 1000 victimes dont 800 insurgés et 200 soldats. De ces combats, sortiront la monarchie constitutionnelle et le règne de Louis-Philippe.
Après ces événements, le préfet de la Seine jugea que l’endroit ne convenait plus aux exécutions depuis que de généreux citoyens y ont glorieusement versé leur sang pour la cause nationale. On a alors délocalisé le macabre spectacle du côté de la barrière Saint-Jacques. Entre-temps, on avait inventé la potence pour les crimes de droit commun, le bûcher pour les hérétiques, l’épée pour les gentilshommes, la roue pour les coupables de lèse majesté, et finalement la guillotine pour tous.
Lorsque Etienne Marcel, prévôt des marchands, fit l’acquisition d’une maison sur cette place, il y installa les services de l’organisation de la ville et cette situation perdure avec Anne Hidalgo qui occupe aujourd’hui le même emplacement mais la bâtisse est différente. A la maison du prévôt, appelé maison aux piliers, a d’abord succédé un palais au 16e siècle incendié en 1871 lors de la commune. La construction somptueuse, que l’on voit aujourd’hui, terminée en 1882, veut être une copie en plus vaste de l’édifice disparu.
FM