DISCRIMINATION MODE ET GREVE DES JOURNALISTES
Il est peut-être important de souligner, avant le démarrage de la Fashion Week de Paris, que le comportement des institutions de la mode française, qui discriminent les journalistes non florentins, est inacceptable, ainsi que contraire aux principes de l’éthique journalistique.
Les journalistes doivent être libres de rapporter les faits de manière impartiale et objective, sans être soumis à des pressions ou des manipulations de la part des marques ou de personnes impliquées au travers d’agences de presse aux ordres, seulement motivées par leur chiffre d’affaires.
Les informations positives restent aujourd’hui le seul critère de sélection pour exercer ce métier. La pratique du « blacklistage » est effectivement contraire à l’éthique. Les couturiers et les maisons de luxe auraient-ils quelque chose à cacher ou à se reprocher ?
Les journalistes ne devraient jamais être punis ou exclus simplement parce qu’ils ont rapporté des faits qui ne sont pas conformes aux attentes des marques. Ces dernières doivent être prêtes à accepter la critique qui est toujours constructive car celle-ci permet d’améliorer les produits et les services en faisant remonter les indices d’insatisfaction des clients et des clientes, qui eux n’ont pas plus de droit que seulement celui de se taire.
Les pratiques de discrimination dans la mode porte préjudice à la crédibilité et à la confiance du luxe français dans le monde, et atteste l’idée que seules les influenceuses rémunérées sont pertinentes. Par conséquent, Canal-Luxe ainsi qu’un groupement de journalistes ne traiteront plus la Fashion Week de Paris cette saison. Seules les maisons, qui nous invitent depuis des années et qui n’ont pas peur de leur ombre, seront couvertes… J’espère que beaucoup d’autres viendront se joindre à notre mouvement.
FM