DION LEE NEW YORK 2023
Des racines sous mes mots, des feuilles au bout de mes doigts, je rêvais de faire souche d’une lignée lyrique, mais cela ne sera pas encore pour aujourd’hui. Il y a une règle immuable dans les Fashion Weeks, c’est que les Shows commencent toujours en retard et au défilé de Dion Lee, c’est dans un loft vide du centre de Manhattan que nous attendons depuis 50 minutes, comme si le couturier n’avait pas fini cette collection commencée déjà depuis plus de 6 mois.
Toute sa vie de couturier, il est reconnu comme un retardataire chronique. Il a raté tous ses rendez-vous avec moi, et pourtant, quand il mourra, on s’accordera à dire qu’il était parti trop tôt ; un comble ! Ici, c’est la fête à New York, Clud 54 et tutti quanti, et pour une bonne raison, le créateur né de la plus grande île d’Océanie a trouvé un créneau en créant, ce qui est pratiquement une tenue pour les soirées Rave, Kangourou oblige. Lee a un regard toujours porté sur le sexe, ses coupes, non précises, révèlent le plus souvent un corps de mannequin qui lui n’est pas non plus parfait.
Robes moulantes, débardeurs à manches bouffantes, mini-jupes et des jeans, qui ne sont plus qu’une usure d’eux-mêmes, font légion. La collection était légèrement plus raffinée que celle de Kim Shui sans perdre son identité sur le fait qu’il est une personne cool. Et les stars, qu’il vénère, dont Julia Fox et Ice Spice, assises au premier rang, confirmaient leur maladie du syndrome de Narcisse, et de l’autre côté des fêtards pour un sexe, drogue et Iphone vidéo jusqu’au bout de la nuit. Il faut bien faire « baiser » la pression.
Une fois le défilé terminé, la foule semblait impatiente de se rendre à l’After du créateur, à laquelle participait la rappeuse Azealia Banks, une de ces Bimbos que j’aime à regarder avec mon œil acerbe mais je pris quand même la poudre d’escampette. Banks, rien que son nom, va rendre ce styliste Bankable, mais malheureusement pas talentueux.
FM