VUITTON OBJECTIF NUL
Une couture imprégnée d’optimisme et d’humanisme ? Non pas vraiment, car la rue où l’Odyssée de l’homme Vuitton nous montre l’importance du street art dans une nouvelle vision, et comme Jules Verne ou Charles Fourier, Dillane imagine des vêtements rationnels taillés pour le futur, votre futur, mais pas le mien. Un studio du Lower East Side reconstruit pour la circonstance au centre de Paris, avec en son noyau une chanteuse espagnol hystérique ‘Rosalía’, fille de concierge certainement de nos parents, mais qui ne détonne pas avec les bimbos du premier rang d’une très grande distinction comme à leur habitude.
Et quand Sartre signait la préface d’une anthologie de « la nouvelle poésie nègre », Vuitton et son style devient l’Orphée noir de la couture, et ainsi les Aimé Césaire de la marque donnent une nouvelle image qui remplace l’homme blanc par un « homme nouveau » dont on peut entrevoir ses valeurs, ses croyances et sa future culture du Shit ou du cheap, c’est selon.
Le créateur nous rappelle que l’idée, même d’un « homme nouveau », remonte aux philosophes des Lumières. Collection post-moderne, dans un mouvement dit de déconstruction du classicisme, il retourne le structuralisme pas ses nouvelles valeurs qui témoignent peu d’espoir de sauver la marque Vuitton. Mais, c’est le Bingo de l’année pour le Seigneur qui marque un point avec ce nouveau créateur Américain venu du fin fond de la « N.Y.U » où il faisait des études de mathématique. Assis au premier rang, les deux fils aînés, Alexandre et Antoine, dans une odeur de marijuana sous la tente, semblent songeur, car la confrontation de deux mondes tellement hétérogènes provoque toujours un schisme.
FM