LONDRES DEVIENT OFF SHORT
Le pays du Brexit reste toujours scruté de très près par les acteurs du luxe, et toutes les marques françaises y sont représentées. Elles ont tout simplement installé leur siège social à Londres avant la pandémie, et ante-Brexit prévenu par le Micron de Rothschild. Le marché britannique du luxe était, à l’époque, évalué à 56 milliards d’euros, mais le Brexit a rebattu les cartes européennes. Dans le secteur du luxe, Londres continue à tirer son épingle du jeu et n’a pas disparu du dessous des cartes. Pas question de laisser partir les acteurs, comme il vient de se passer à la Bourse ; Paris devenant la première place financière d’Europe. Voici donc la grenouille qui veut se faire plus grosse que le Rosbif.
Les bords de la Tamise tapissent le luxe Britannique à la Française, dans un périmètre bien identifié allant de Bond Street à Savile Row en passant par le grand magasin Harrods où Dior, il y a quelques jours, a inauguré sa nouvelle vitrine pour Noël, pour les étrangers atteints de cette nouvelle maladie londonienne « la fièvre acheteuse ».
Mais, qui a remplacé les Russes sur Bond Street et chez Harvey Nichols où Jacquemus vient d’ouvrir une boutique toujours plus vide de clients et chargée de produits conceptuels ? Le Moyen-Orient, particulièrement dépensier lorsqu’il séjourne à Londres, est venu post-Brexit réanimer le marché, une frénésie qui, depuis l’invasion des Russes en Ukraine, s’est accentuée comme s’il sentait que l’Europe serait à feu et à sang et qu’il ne pourra plus à terme venir en Europe pour vivre ce petit moment de liberté sans voile pour les femmes et en costume Brioni pour les hommes laissant ainsi leur djellaba au vestiaire.
Et, au moment, où parait la nouvelle série sur HBO, où les seigneurs du luxe sont brocardés à foison, le lion Pinault et le serpent Arnault, ainsi que la sourire niais de la Wintour, se « sharkent » dans une bataille à coups de milliards de dollars pour seulement quelques fanfreluches qui finiront par disparaître de la planète.
Cela montre bien qu’entre les sponsors officiels de la coupe du monde de football et le vertige de la richesse sans fin, ils sont écartelés entre leur volonté de briller sans s’aliéner aux dictatures, avec le risque d’égratigner leur image en s’associant à une coupe du monde véritablement entachée d’accusations qui laisse entrevoir le piétinement les Droits Humain. Mais, dans le monde de la mode, nous sommes habitués à ces humains de contrefaçon, et ils réalisent quotidiennement un tour d’équilibriste si parfait.
FM