UNE HISTOIRE DE BONNE FEMME
Le saviez-vous ? C’est une fois de plus la preuve, qu’à notre époque, le latin a bien disparu de notre environnement. Et ceux qui parlaient autrefois des remèdes de « bonne femme » font la même erreur de traduction que nous aujourd’hui. Pour eux, comme pour nous, c’est une vieille recette de grand-mère, une de ces bonnes femmes du peuple qui garde le secret de ses décoctions de plantes, et de cataplasmes moutardés.
Pourtant, en latin, quand on citait un remède ou une recette de « bona fama », cela signifiait « de bonne renommée ». En vieux français, on parlait de bonne « fames », qui est devenue femme… La fama, donc la renommée, a subsisté dans notre langue jusqu’à aujourd’hui. On la retrouve dans « fameux » où « mal famé », mais aussi dans « infâme », qui signifie littéralement « sans renommée ».
Voici un texte pour Michel qui s’était fait reproché, « Oh crime de lèse majesté » d’avoir utilisé « bonne femme », et voire ainsi l’obsolescence du futur programmée de notre langue. En bref, cher Michel, solidarité masculine oblige, voici mon texte, et n’oublie jamais que la critique est « Thésée », mais l’art est « d’Hippolyte ».
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