BRIDGER ET LE DEFILÉ DIOR

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C’est une missive anonyme transmise par la malle-poste que j’ai reçue la semaine dernière. Celle-ci me rappelait que, chez Dior autrefois, Indira née Nehru, à l’élégante silhouette inspirée des contorsions de Vishnou, survolait avec toutes ces pisseuses de podiums, les collections du maître Milanais de l’époque l’illustre Gianfranco Ferré. On raconte qu’elle était secrètement envieuse de la maharane Mangala Vassyadumondh qui admirait beaucoup la « grande Ferré (en italien) » et ne manquait, sous aucun prétexte, ses défilés dans le sanctuaire du maître de Granville.

Car, en effet, ses arrivées spectaculaires, avenue Montaigne, mobilisaient un cordon impressionnant des brigades du tigre qui elles n’étaient pas du Bengale. Elle insistait à descendre du dos de son éléphant préféré, Amuk, harnaché de pierres précieuses provenant de son fournisseur indien qui livrait aussi les maisons Bulgari, Tiffany, Chaumet, Repossi, et le cher petit Fred. La bête ( je parle de l’éléphant ) était entièrement peinte au pistolet par la Castellane de service.

Son entrée chez Dior en sari constellé de rubis et de brillants était un show dans le show, et bien des années après… nos amis faussaires du luxe nous murmuraient à mi-voix, que seul le petit monde très privé des riches clientes venait faire leurs emplettes à coups de roupies, qui n’étaient pas de sansonnet. Aujourd’hui, plus de pierre précieuse, seuls les manants sont présents, à part bien sûr, la créatrice porteuse de valises de Gianfranco qui prétend prendre sa place et son aura aujourd’hui.

Agnès ( Une vraie jeune fille)

« Personnages mentionnés avec l’aimable autorisation du Carnet Parisien d’Angeline de Monthurban von Schtupp y Fuentes)

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