QUAND LA MODE DE PARIS EFFACE LES FEMMES

Cette saison, la Fashion Week de Paris a offert un spectacle d’une beauté parfois glaciale, des silhouettes enfermées, des visages dissimulés sous des tulles opaques, des bâillons « Écarteur de bouche » en métal ou des corps réduits à des volumes informes, des femmes transformées avec un sexe d’homme, ainsi que des armures bondage en énigme. L’innovation, sans doute. L’art, peut-être. Mais pour qui ? Et à quel prix ? Pour lire plus cliquer ici

DIANE LA GRÂCE DES JOURS SINGULIERS

On parla du « style Annie Hall ». On se trompait. Ce n’était point un rôle, mais une révélation : le « style Diane Keaton ». Dès son apparition dans le film de Woody Allen, ce langage de vêtements devint une signature éternelle, et la consacra icône. On lui remit un Oscar, comme on décerne à une muse la couronne due à son éclat, mais déjà, l’hommage semblait en deçà de ce qu’elle incarnait : la liberté d’être soi. Pour lire plus cliquer ici

LIKE ME TENDER OU HASHTAG MOI

Elle s’appelait Séréna-Lou, un prénom à deux tirets, comme deux jambes sur un podium. Ce matin-là, elle était épuisée. Pas à cause d’un défilé, me dit-elle, non à cause de son selfie-stick qui s’était effondré sous le poids de son ego (et du dernier filtre Dior Light 3000).

Assise à côté de moi, à la collection de Valentino, elle arriva avec son café cappuccino, qui coûte le prix d’un sac Zara édition limitée, qu’elle sirotait, et me dit, en montrant le gobelet, un matcha sans matcha (concept expérimental du moment). Pour lire plus cliquer ici

MERYLL ROGGE PRIX LVMH 2022

Madame prix LVMH 2022, Meryll Rogge ou la saison du cœur… visiblement en rupture de stock cette année. Car vouloir superposer toutes ces choses, toutes ces expériences, on se retrouve face à une mosaïque d’existences cousues à la hâte, comme si mille femmes s’étaient prêtées la même peau sans jamais se la rendre. « Des indécentes de lit probablement ». L’éclectisme devient tempête, et la cohérence une île perdue dans le brouillard embaumé d’un Elzévir. Pour lire plus cliquer ici

REMERCIEMENTS À TOUS

Cette Fashion Week a été un moment extraordinaire, riche en émotions, en créativité et en rencontres inspirantes. Grâce à vous, à vos visites, vos partages, votre fidélité et votre engagement, notre site vient de franchir un cap exceptionnel : plus de 20 millions de visiteurs sur l’année. Pour lire plus cliquer ici

LE CINQUIÈME ÉLÉMENT CHANEL

Hier soir, à Paris, les planètes se sont inclinées. Sous la coupole du Grand Palais, l’univers a retenu son souffle : Chanel venait d’entrer dans une nouvelle ère. Matthieu Blazy n’a pas seulement présenté une collection, il a ouvert un voyage vers un astéroïde. Après des mois de gestation silencieuse, la maison centenaire s’est projetée dans le futur avec la force tranquille d’un astre conscient de sa lumière. La galaxie Chanel renaissait, plus dense, plus vibrante, plus humaine peut-être. Pour lire plus cliquer ici

MIU MIU COUTURE ET BASSE BESOGNE

Il fallait bien que le retour de la concierge espagnole signée Prada arrive un jour ! Ainsi, après avoir libéré les corps, Miuccia veut enfermer les corps dans des uniformes de service, et au passage, la mode y a glissé aussi les esprits bien serrés comme dans un sac de linge sale… Les vêtements de travail, naguère symboles d’effort et de sueur, deviennent à présent des parures de dévotion domestique. Pour lire plus cliquer ici

SACAI LES FILS INACHEVÉS DU PRINTEMPS

Dans sa demeure parisienne où respire le silence, Chitose Abe a entrouvert les portes du printemps. Un souffle doux, venu d’Orient, s’y est glissé, et les étoffes, dociles à sa main, ont pris vie. Les ensembles de jean ont emprunté la tendresse du vent, les t-shirts, la légèreté des songes. Un simple débardeur, prière de coton, s’est orné de jais, comme si la nuit elle-même s’était posée sur l’aube.Pour lire plus cliquer ici

DURAN LANTINK LE FASTE DES MÉDIOCRES

En découvrant la première collection de Duran Lantink pour Jean Paul Gaultier, je me suis senti, je l’avoue étrangement désemparé. Ce dimanche 5 octobre 2025, dans le tumulte feutré du défilé, le créateur néerlandais, sorti de l’anonymat en 2018 grâce à Janelle Monáe et son pantalon audacieux évoquant la nymphe d’une femme dans le clip Pynk, avait provoqué déjà l’indignation. Pour lire plus cliquer ici

McQUEEN LE CHANT DU RETOUR

Il y a un an à peine, un souffle nouveau s’élevait sur la maison McQueen un jeune homme venu du Connemara, Seán McGirr, héritait d’un trône qu’on disait impossible à reconquérir. À peine avait-il franchi le seuil du temple que déjà, les voix du monde s’élevaient sévères, oublieuses des lenteurs du génie. On jugeait le fruit avant qu’il ne mûrît, on réclamait l’éclat d’un astre disparu, sans songer que la lumière met du temps à renaître après un trou noir. Pour lire plus cliquer ici

CHLOÉ LE MAUSOLÉE DE LA NOSTALGIE

Chloé, cette maison parisienne, après Karl, s’imagine encore que la mode est un rêve et non une marchandise, un souffle et non un calcul. Voilà qu’une nouvelle prêtresse, Chemena Kamali, s’avance, drapée dans les fantômes de Karl Lagerfeld et les illusions d’un soleil qui n’existe plus. On nous parle de nonchalance ensoleillée, de féminité naturelle, d’élan juvénile, comme si la jeunesse n’était pas déjà la chose la plus surexploitée de l’industrie et de la féminité, la plus travestie. Pour lire plus cliquer ici

VALENTINO LE ROUGE ET LE DÉLIRE

Il est vrai qu’après avoir transformé Gucci en bazar vénitien pour enfants de la lune, Alessandro Michele n’allait pas soudainement se mettre à faire du minimalisme chez Valentino. Mais, fallait-il pour autant repeindre Rome aux couleurs de Saint-Germain-des-Prés après un mauvais trip à San Francisco ? Pour lire plus cliquer ici

MARANT L’AMAZONE SOLAIRE

Elle s’avance, voyageuse, éclatante, semblable à une étoile descendue sur la terre des hommes. Le sable enlace ses chevilles comme les flots embrassent le rivage, et le vent, ce messager des espaces infinis, glisse sur ses hanches avec la tendresse d’un dieu invisible. Chaque pas soulève l’horizon, et de sa marche naît une fièvre d’éternel été, flamme que nul crépuscule ne saurait consumer. Pour lire plus cliquer ici

BALENCIAGA RENAISSANCE ITALIENNE

La maison Balenciaga, fondée par le maître de Getaria, entre dans une nouvelle ère. Désormais, c’est l’Italien Pierpaolo Piccioli, ancien directeur artistique de Valentino, qui en tient les rênes. Un tournant audacieux pour la marque historique, connue pour son avant-gardisme et son sens du volume. Pour lire plus cliquer ici

ENCORE UN HÉRITIER PARACHUTÉ AU SOMMET DU LUXE

Décidément, le monde du luxe français a la mémoire courte, ou plutôt, il n’a plus d’imagination. Après avoir imposé Pharrell Williams, éternel copieur promu gourou de la mode masculine chez Vuitton, voilà que surgit le fils de Will Smith, Jaden, bombardé directeur artistique chez Christian Louboutin pour la ligne masculine. Et tout le monde feint de s’étonner ! Pour lire plus cliquer ici

GIVENCHY LA COUTURE DU MANIFESTE CREUX

Le premier défilé de Sarah Burton pour Givenchy avait déjà montré les signes d’une sensibilité surfabriquée, et son second confirme cette pente : une couture de l’affirmation tapageuse à la Chiuri, qui se croit féministe parce qu’elle exhibe. Les clientes, trophées vivants de cette mode prétendument libératrice, se pavanaient ce soir-là dans un caban en satin duchesse jaune pâle ceinturé de noir, comme pour proclamer haut et fort leur droit à l’ostentation. Pour lire plus cliquer ici

DÉFILÉ SUR L’EAU DU MONDE D’OWENS

Le cortège d’Owensgroupises sagement en file indienne, attendant leur oracle, et lui, fidèle à sa singularité farouche, ses mannequins se sont avancés sur les eaux dormantes des bassins du Palais de Tokyo, comme une procession antique traversant un miroir d’azur. Figures hiératiques et drapées de hardiesses modernes, elles portaient des bottes pantalons si hautes qu’elles feraient pâlir la Burj Al Arab. Ainsi l’onde des jupes accueillait le vent des voiles pour naufragées. Pour lire plus cliquer ici

ENTRÉE TRIOMPHALE DE CASTRO CHEZ MUGLER

Miguel Castro Freitas, comme un chevalier surgissant d’une longue marche à travers le royaume de la mode, a éprouvé ses ciseaux chez les plus grands comme Galliano, qui lui apprit le vertige de l’excès, comme Simons, qui lui transmit la rigueur du rien. Il entra dans la maison Mugler avec cette double ascendance, portant en lui les fastes et le vide, comme deux rives d’un même fleuve. Pour lire plus cliquer ici

TOUJOURS TRAHIT PAR LES SHEIN

Shein aux Galeries Lafayette ! Eh bien oui, pourquoi pas ? Quand on en est arrivé à transformer une ex-secrétaire en “influenceuse de mode”  une personne qui n’a jamais mis un pied dans un atelier ni touché un patron de couture, pourquoi s’arrêter là ? Après tout, dans cette mascarade, chacun peut jouer à la mode comme on joue à la marchande. Plus besoin de métier, plus besoin de savoir, plus besoin de tradition : il suffit d’un badge et d’un compte Instagram. Pour lire plus cliquer ici

PACO RABANNE 2026

Le défilé s’ouvrit sur des silhouettes singulières, voilées de lunettes titanesques, vastes hublots rappelant moins l’élégance que les épaves d’un marché maritime. Était-ce un naufragé de la mode qui venait à nous, coiffé d’un masque de scaphandre, ou bien la maison Rabanne elle-même, errant dans les eaux troubles où s’égarent les songes du beau ? Pour lire plus cliquer ici

DIOR LA PYRAMIDE RENVERSÉE

Dans un triangle suspendu dans les airs, comme une étoile renversée, elle s’illumina lentement dans les ténèbres. Sa pointe dirigée vers la terre paraissait aspirer les songes d’un autre monde ; sur ses faces se reflétaient les images du Maitre de Grandville, souvenirs dissipés d’un fondateur devenu spectre. Ce n’était point un simple décor : c’était la mémoire elle-même, illuminée d’éclats psychédéliques, comme si l’ombre d’un homme eût voulu parler encore à ses héritiers. Les spectateurs, muets, fixaient cet oracle de verre et de lumière. Mais, l’éclat, soudain s’éteignit, et des ténèbres jaillit la lumière première, semblable à l’aube traversant les ruines d’un temple antique. Pour lire plus cliquer ici

McCARTNEY ÇA PUE LE CHIC

Soir tombé, le ciel fout le camp… Et sur le Parvis du centre Pompidou, ça grouille, ça s’agite… Les gens s’empilent, se poussent, veulent voir, être là, dedans… Pas dehors, surtout pas… Y’a Stella qui fait son show… La fille McCartney, ouais, la végétalienne chic, la propre sur elle qui dit : « le cuir, c’est non merci, madame… » Pour lire plus cliquer ici

DGENA DM SACRA NOVA

Cette collection est née d’un serment secret entre le faste d’hier et la vigueur d’aujourd’hui (nous dit la créatrice). Aux splendeurs de la cour de France, celle-ci a emprunté les fastes, les brocarts, les galons solennels, ainsi que les croix radieuses ; mais loin de les laisser dormir dans la poussière des palais, elle les a dressés face à l’élan sauvage de notre siècle, pour qu’ils s’affrontent et se fécondent dans une étreinte éclatante. Pour lire plus cliquer ici

L’UE APPROUVE LE MARIAGE PRADA VERSACE

La Commission européenne a validé mardi l’acquisition de Versace par le groupe Prada pour 1,25 milliard d’euros. Mais derrière ce feu vert officiel, Bruxelles rappelle qu’elle ne baissera pas la garde face aux risques de concentration dans le secteur du luxe. Pour lire plus cliquer ici

FENDI S’OFFRE LA MONOTONIE DE MARIA CHIURI

Fendi a tranché pardon le seigneur, et c’est Maria Grazia Chiuri qui prend la direction artistique de la maison romaine. Cette nomination survient dans un contexte de réorganisation chaotique : le départ de Kim Jones, censé incarner le souffle créatif de la haute couture et du prêt-à-porter, a laissé un vide que Fendi tente aujourd’hui de combler en hâte. Silvia Venturini Fendi, elle, est priée de prendre du recul, reléguée au rôle plus symbolique de présidente d’honneur, mais compte tenu de sa dernière collection, ce n’est pas étonnant. Pour lire plus cliquer ici

MADONNA GOD BOY ET JOCOMBE EN PLS

Gros nœuds et vieilles dentelles, voilà un résumé le plus fidèle possible du dernier défilé de Nicolas Guesquière pour Vuitton. Une mise en scène aussi stable qu’une version de Windows 98 sous perfusion, oscillant entre hybrides bancals et copiés-collés de la Fashion Week de Milan. On sent que l’inspiration a fait un détour par Malpensa avant de décoller. Pour lire plus cliquer ici

VACCARELLO INVENTE LE K-WAY MONARCHIQUE

On croyait avoir tout vu sur les podiums, mais Vaccarello a débarqué avec ses vestes en cuir si massives qu’on aurait dit des chars d’assaut, ses chemisiers en popeline gonflés comme des baudruches républicaines, et ses bas nylon recyclés en robes « Belle Époque », roulables et pliables dans une pochette zippée, comme un vulgaire coupe-vent. Le K-Way aristocratique est né, vive la pluie, vive le nylon monarchique, vive St Laurent. Pour lire plus cliquer ici

ARMANI LE CRÉPUSCULE DE L’ETERNITÉ

Sous les voûtes séculaires de la Pinacothèque de Brera, à l’heure où la lumière déclinante se change en crépuscule, une cérémonie s’accomplit qui tenait du rite et du testament. C’était le jubilé d’une maison, mais plus encore l’adieu d’un homme. Giorgio Armani, ce législateur de l’élégance, voyait son nom s’inscrire dans la pierre et dans la mémoire, comme s’inscrivent, au flanc des temples, les sentences des anciens.

Le silence environnait l’événement. Les protestataires Gazaouis eux-mêmes, massés aux abords du sanctuaire, retenaient leurs voix : leurs bannières immobiles semblaient se prosterner devant la grandeur d’une heure solennelle. Pour lire plus cliquer ici

JACQUEMUS LE PRINCE DE LA PHOTOCOPIEUSE

Jacquemus, ce Picasso de la photocopieuse, l’homme qui transforme un banal sac des années 50 en « icône » du XXIᵉ siècle, suffisamment riquiqui pour ne contenir qu’un ticket de métro plié en quatre. On l’applaudit, on s’émerveille, on crie au génie ! Quelle audace de copier l’ancien et de le vendre comme du nouveau, il fallait y penser, n’est-ce pas ? C’est peut-être pour cela que le Seigneur aime ! Pour lire plus cliquer ici

WEINSANTO LE DIOR DE PRISUNIC

Weinsanto, autoproclamé héritier de Dior, ressemble moins à un couturier qu’à un faussaire en mission. Ses robes ? De véritables insultes aux tissus. Importables, informes, indécentes, elles oscillent entre la nappe de cantine tâchée et la housse de canapé des années Giscard.

On nous vend du glamour revisité, mais ce que l’on nous sert, c’est le bal costumé de grand-mère chez Michou, avec, en bonus, la crinoline pour catin de supermarché. Pour lire plus cliquer ici

ERMANNO SCERVINO SPRING 2026

Ermanno Scervino a, une fois encore, laissé parler son goût pour l’exceptionnel. Porté par sa passion des étoffes précieuses et du savoir-faire proche de la haute couture, le créateur a imaginé une collection pensée comme une déclaration d’amour à la femme. Une femme à la fois libre, moderne et éternellement élégante. Pour lire plus cliquer ici

BOTTEGA MURMURES DE CUIR ET FIBRES DE VERRE

Le cuir Intrecciato (la star des it-bags Bottega), tresse immortelle qui, depuis un demi-siècle, scelle l’âme de la marque, réapparait cette année comme un symbole des profondeurs du temps. Sous les mains patientes des artisans, quatre mille heures s’écoulèrent à unir, fil après fil, ces lanières brunes de trois millimètres, semblables à des veines battant au rythme secret de la matière. Pour lire plus cliquer ici

VITALE UN BÂILLEMENT VERSACE

Je vais être franc : je n’aime pas le « nouveau Versace » signé par Dario Vitale, le nouveau petit génie de la mode. Ce que j’ai vu vendredi soir à la Pinacothèque Ambrosienne n’était pas un hommage au glamour rococo de la maison, mais une pâle tentative de rendre Versace… Lambda. Pour lire plus cliquer ici

PRADA ACCIDENT CHROMATIQUE

On dit souvent que la maison Prada aime prendre des risques, mais avec cette collection, tellement en avance sur son temps, elle ne croisera jamais ses contemporains, elle se perdra sur la route d’une réflexion de palefrenier, (je panse donc j’essuie). Ici, la « Pradamania Raf », l’ex de chez Dior, semble avoir confondu audace et accident visuel. Ce défilé restera sans doute dans les mémoires, mais comme un concentré de mauvais goût soigneusement emballé dans du gros-grain. Pour lire plus cliquer ici

FENDI QUAND LE VÊTEMENT SE MOQUE DU PODIUM

Mercredi, Silvia Venturini Fendi pour Fendi a présenté à Milan une collection bariolée, pleine de fleurs et de références aux années 90. L’exercice est habile : prendre ce qui, hier encore, passait pour du « cheap », c’est-à-dire des cordons élastiques, des bretelles réglables, des fermetures de coupe-vent peu fiables, et hisser tout cela au rang de nouvel ornement chic sur dentelle de Calais « made in China ». Le luxe adore recycler le banal depuis l’homme de Tolède, à condition de l’emballer dans une histoire calibrée et une mise en scène théâtrale. C’était comme si on venait de fêter la première pierre du mémorial dédié aux victimes de la lapidation. Pour lire plus cliquer ici

ŒUF-ORIE A MILAN MARTENS COQUE EN STOCK

Glenn Martens n’a pas pondu une idée banale. Pour présenter la collection printemps 2026 de Diesel à Milan, il a choisi une scénographie à la fois transparente et déconcertante : des mannequins enfermés dans des coques ovoïdes, comme des poussins fashion en attente d’éclosion. Mais ça, ce n’était que l’entrée de l’omelette. Pour lire plus cliquer ici

L’ÈRE DEMNA S’OUVRE A MILAN

lundi, Gucci a officialisé son nouveau chapitre créatif : celui de Demna. Avec une entrée en scène digne de son goût pour la surprise, le créateur a révélé une première silhouette numérotée la tenue 37 accompagnée d’un lookbook photographié par l’Américaine Catherine Opie. Le lendemain, Milan vibrait au rythme de The Tiger, court-métrage signé Spike Jonze et Halina Reijn, offrant une plongée cinématographique dans ce nouvel univers Gucci. Pour lire plus cliquer ici

CHAQUE VÊTEMENT CACHE UNE RÉVOLUTION

L’habillement ne se réduit pas à une fonction utilitaire. Comme l’a montré l’historienne de la mode Elizabeth Wilson, les vêtements constituent un langage social, une « seconde peau » où s’inscrivent normes, résistances et mutations culturelles. Chaque pièce vestimentaire naît dans un contexte donné et, au-delà de son usage premier, devient porteuse de symboles et de luttes. Du jean au hoodie, du t-shirt à la minijupe, certains vêtements emblématiques ont cristallisé des révolutions, des scandales et des processus d’émancipation. Pour lire plus cliquer ici

NEW YORK 2026 INUTILE MAIS INDISPENSABLE

Dans un contexte mondial, particulièrement morose, les clientes réclament de la légèreté. Et de la légèreté, il y en a : elle souffle sur les sarouels chics de Michael Kors afin de méditer sur le prix du gaz, les robes en maille de Proenza Schouler et ainsi économiser sur la « clim » en laissant passer l’air et les blouses rose tendre de Rachel Comey pour ressembler à un chamallow de luxe. Entre grandes tendances et coups d’éclat textiles, voici le best of de la Fashion Week de New York 2026… version revue et corrigée par l’humour de FM? Pour lire plus cliquer ici

LOUANGEUSE EN CHEF POUR MENSONGES DE SERVICE

Il y a des métiers dans lesquels l’on se consume en silence, d’autres où l’on s’use à penser. Mais, il y en a un plus commode et plus doré, qui consiste à prêter sa bouche à autrui, comme d’autres prêtent leurs plumes. Voici donc la porte-parole moderne, pas oratrice, mais ventriloque, elle n’a pas de voix, elle a un écho. Son art n’est pas de convaincre, mais de répéter. On la croit passionnée, elle n’est qu’appliquée. Pour lire plus cliquer ici

RÉFLEXION SUR LE REGARD MASCULIN DANS L’HISTOIRE

Dans une plaine silencieuse où le vent caresse encore les traces d’un passé effacé, des ethnologues découvrent une sépulture ancienne. Il y a là un cheval, une armure et le corps d’une femme. Les premiers à s’en approcher, des hommes, savants de leur temps, concluent avec une assurance tranquille : « ce devait être le tombeau d’un grand chef, accompagné de son épouse ». La logique patriarcale, ancrée dans les mentalités savantes, ne leur permet pas d’envisager une autre possibilité. Ce n’est que bien plus tard, lorsqu’un regard féminin affranchi du prisme dominant s’attarde sur les mêmes ossements, que naît une autre hypothèse : et si c’était elle, la femme, la guerrière, la souveraine, la chasseuse ? Une présence souveraine, trop longtemps réduite à une ombre. Pour lire plus cliquer ici

KIDSUPER SPRING 2026

Il faut oser, pour baptiser une marque. Certains choisissent la discrétion, l’élégance, la référence subtile. KidSuper, lui, a choisi le clinquant d’une promesse « SUPER ». Mais qu’y a-t-il de super, sinon une inflation d’ego et une caricature de créativité mal digérée ? Voici une réclame criarde pour un monde qui confond génie et potacherie. Pour lire plus cliquer ici

KERING INVENTE LE SPEED-DATING VERSION PDG

Kering semble avoir trouvé la solution miracle à tous ses problèmes : changer (encore) de PDG chez Gucci. Après neuf mois passés par Stefano Cantino, le temps d’un congé maternité ou de deux saisons de défilés, le voilà déjà remercié. Apparemment, dans le luxe, l’instabilité est le nouvel accessoire tendance. Pour lire plus cliquer ici

RH L’ ÉCLIPSE DU RAFFINEMENT

Voilà donc qu’on nous sert un nouveau temple du luxe, érigé comme un manifeste de grandeur tapageuse, avec ses sept niveaux qui s’empilent comme les vanités d’un monde rassasié. Une galerie de design, deux espaces culinaires, un studio d’intérieur… on dirait un catalogue de désirs empaquetés dans le marbre et le verre. Paris, encore une fois, convoquée comme décor de carte postale, se retrouve sommée d’accueillir cette hybridation transatlantique, mi-bunker du rêve américain, mi-palais des illusions à la française. Pour lire plus cliquer ici

BALENCIAGA ARCHÉOLOGUE OLFACTIF

Voilà Balenciaga qui « replonge » dans le parfum comme si la maison n’avait jamais trempé qu’un orteil dans cette mer olfactive. Et comme la renaissance d’une épiphanie parfumée, sorte de « pont entre le passé et l’avenir », la maison joue les archéologues du luxe, et finit par creuser un tombeau plutôt qu’un horizon. La liturgie habituelle des archivistes, en quête du Graal perdu, un flacon poussiéreux de 1947, en hommage à l’âme » de la maison avec cette obsession de la réplique « authentique ». Pour lire plus cliquer ici

ARMANI LE TESTAMENT REVIENT AU SEIGNEUR !

L’histoire de Giorgio Armani se clôt sur une ironie mordante : l’homme qui, toute sa vie, revendiqua son indépendance, finit par livrer une part de son empire par héritage à ces mastodontes qui se nourrissent de tout ce qui brille. C’est le dernier clin d’œil cruel de la mécanique du capital : même les génies réfractaires, une fois partis, deviennent des actifs négociables. L’argent attire l’argent comme la flamme attire le papillon, et les héritages, même trempés de prestige et de sueur créative, finissent inexorablement dans les mâchoires des empires financiers. Pour lire plus cliquer ici

LA FRONTANEL OU L’ILLUSION D’UN PRINTEMPS EN TOC

On nous vend l’idée que « La Frontanel », icône fatiguée qu’on exhume comme une relique sortie du grenier, et qui viendrait sauver le « Printemps » de la mode. Quelle imposture ! Ce serait risible si ce n’était pas si pathétique. Car enfin, depuis quand une silhouette jaunie par le temps, propulsée en oratrice d’une génération qui ne l’écoute même pas, suffirait-elle à redresser un secteur en naufrage ? Une égérie, dont la plume est plus lourde qu’une enclume pour une opération de communication grossière, est finalement une fable dans laquelle on confond mémoire et pertinence. Pour lire plus cliquer ici

L’ÉNIGME DU SERRE-TÊTE

On raconte qu’au fond d’un vieux coffre de la maison Grès, abandonné depuis des décennies, reposait un accessoire mystérieux. C’était un serre-tête d’un noir profond, orné d’une seule pierre translucide qui semblait changer de couleur selon la lumière. Personne ne revendiquait sa paternité, même pas Madame Alix, rien dans les archives de la maison. Les plus anciennes petites mains disaient l’avoir toujours vu, posé là, comme si personne n’avait osé le déplacer. Pour lire plus cliquer ici

L’US OPEN TRANSFORMÉ EN DÉCHARGE A BIMBOS BOTOXÉES

L’US Open ! Ce tournoi, censé être l’apogée du sport, l’incarnation du mérite, de la sueur, de l’abnégation, de ces heures de solitude sur le court et d’entraînements, de cette discipline impitoyable qui fait d’un athlète un champion. Et que nous vend-on à longueur de colonnes glacées et de posts Instagram sponsorisés ? Certainement pas l’exploit sportif, mais le défilé pathétique d’une « cour de mirages » : vedettes botoxées, bimbos de supermarché, clones siliconés et influenceurs interchangeables dont la seule contribution à l’humanité est un sourire de plastique et un code promo sur une paire de baskets fabriquée à la chaîne par des enfants. Pour lire plus cliquer ici